Œuvre martiale 2009

Au cœur du désert ou derrière les portes du saloon, cow-boys, indiens, brigands, bourgeois, serveuses, filles de spectacle, se livrent une lutte sympathique afin d’acquérir, par toutes sortes de moyens, plus que ce qu’ils n’ont déjà.

L’être humain essaie par toutes sortes de moyens de trouver son bonheur. En cultivant les plaisirs, les loisirs, les richesses, l’estime de l’Autre, nous continuons de croire que nous trouverons ce qui nous manque, ce qui nous rendra plus heureux. Nous poursuivons une quête commune, celle du mieux-être. Ou se cache-t-il donc ? Dans l’amour, le nouvel emploi, la retraite, le temps de qualité passé ensemble, l’activité physique, les passions, les religions, les connaissances, la création, le miracle du téléphone ? Nous cherchons en nous disant que nous finirons bien par mettre la main sur le pot aux roses, que nous trouverons ce que nous avions tant cherché, que l’attente s’arrêtera, enfin. Que l’espoir de jours meilleurs n’aura pu lieu d’être car ils seront «maintenant ».

Hors, le plus souvent, il suffit d’acquérir ce qu’on croyait être l’objet de notre quête pour se rendre compte que le vide est encore à remplir, que, finalement, ce n’était sans doute pas Ça, le manque à combler. Et on se fixe un autre point de mire, on part à la conquête d’autre chose qui ne saura, évidemment, pas encore pleinement nous satisfaire.

Et si nous changions notre attitude ? Et si nous arrêtions de chercher ? Et si, plutôt que de vouloir le conquérir, plutôt que de tenter de l’amener à nous, le bonheur, nous le laissions venir ?

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