« Muchimi » ou l’art de l’adhérence par le biais du mawashi uke et du awase tsuki

Comme pédagogue martiale, je témoigne qu’il est parfois pénible de constater la quantité de la matière que le pratiquant doit mémoriser… En focalisant sur l’acquisition des techniques à connaître, je remarque que nous restons trop souvent dans la tête afin de nous souvenir de ce qu’il y a « à faire » sans entrer suffisamment dans le corps. Hors, à mon humble avis, c’est pourtant la voie royale à emprunter afin de permettre à l’éducation corporelle d’opérer et d’améliorer la fluidité des mouvements souvent confrontée à la crispation qu’entraîne le « devoir de mémoire ».

Mes années d’expérience en enseignement du karaté-do, mes observations et ma pratique personnelle m’ont amenée à croire que la transmission juste s’effectue davantage avec le moins de mots possible, en silence… Elle doit s’inscrire à même le corps, à force de répétitions certes, mais également en empruntant des chemins moins explorés… car comme le souligne Einstein « la folie est de faire toujours la même chose en s’attendant à des résultats différents ». Je vous propose donc pour ce (dernier ;-)) stage confiné, un programme plus allégé, qui vous permettra d’entrer en intimité avec vous-mêmes, notamment par des techniques originales de « jibun de ude tanren », « jibun de kakie », d’améliorer votre enracinement et de mieux connecter le bas et le haut de votre corps par des séquences originales de dachi, de mieux comprendre et d’intégrer un peu plus le concept du « muchimi » qui signifie littéralement « corps glu » par le biais de mes techniques préférées du goju-ryu d’Okinawa : le mawashi uke et le awase tsuki, qui évoquent à mes yeux métaphoriquement le cycle de la vie et des saisons, en ces premiers jours du printemps qui nous mèneront vers l’ère post-pandémique…

Contenu du stage :

• Entrer dans le corps, vivre pleinement le « maintenant » en merveilleuse compagnie
• Mieux comprendre la notion « muchimi » en parole et en image
• Jibun de kakie, techniques de mains collantes par soi-même afin de mieux intégrer le principe de contrôle et de re-direction de l’opposant
• Jibun ude tanren, techniques d’endurcissement par soi-même
• Amélioration de l’enracinement et connexion haut et bas du corps par des séquences de « dachi », un exercice de « hojo undo » et trois techniques de Qi gong
• Découpage technique du mawashi uke et du awase tsuki et différentes applications
• Renforcement du « hara », du bas-ventre

Atelier réflexif :

Comment appliquer l’art de l’adhérence dans notre vie ?